Depuis plus d’un an, les gouvernements successifs ne cessent de promouvoir des durcissements législatifs et réglementaires à l’encontre des travailleur.ses étranger.es. Le gouvernement Bayrou marque un tournant dans cette surenchère : le 23 janvier 2025, le Ministre de l’Intérieur a abrogé la circulaire Valls qui encadrait la possibilité de régularisation sous conditions de travailleur.ses sans papiers, pour y substituer une circulaire dont l’objectif affiché est la « maîtrise des flux migratoires » et le renforcement du « niveau d’exigence » sur l’intégration des étranger.es. La veille, le décret n°2025-60 du 22 janvier 2025 a décidé de remettre en place un comité interministériel du contrôle de l’immigration, auquel le Ministère du Travail est sommé de participer.
Dans un tel contexte, nos organisations syndicales se doivent de réaffirmer avec force l’incompatibilité des missions de l’inspection du travail avec toute forme de chasse aux immigré.es et aux sans-papiers. Nos organisations réaffirment la solidarité de tou.tes les travailleur.ses, français.es ou étranger.es, avec ou sans papiers, et refusent fermement cette logique du bouc émissaire !
Nous appelons l’ensemble de nos collègues à se saisir du sujet pour dénoncer partout, toute forme d’instrumentalisation raciste ou xénophobe de nos services. L’inspection du travail doit rester un outil de protection des salarié.es ! N’hésitez pas à solliciter vos syndicats si vous constatez des dérives racistes ou xénophobes dans vos administrations. Vous n’êtes pas seul.es !