… Où on comprend que faire valoir un droit à la retraite progressive peut entrainer des conséquences… vous ne l’auriez jamais imaginé…
la FSU a interpellé la direction sur sa gestion de la situation préoccupante des managers en fin de carrière. En réponse à notre alerte, la direction a jugé le terme « débarquer des managers en fin de carrière » trop virulent. Elle affirme que cette approche ne correspond pas à la politique de France Travail et encore moins à celle de FT NAQ et qu'elle accompagne les managers tant que cela n’impacte pas le collectif. Elle reconnaît néanmoins avoir déjà signifié à certains membres de l’ELD qu’ils ne remplissaient plus les attentes de leur poste. Ce qui montre bien que des décisions unilatérales peuvent être prises.
Pour nous élus FSU, cette réaction traduit surtout un refus de regarder en face une réalité pourtant bien présente sur le territoire et à FT en général sur la gestion globale des fins de carrière et pas seulement de celle de l’encadrement. Même si ce sujet relève d’un accord national, il apparaît qu’en NAQ, nombre de managers rencontrent des difficultés à poursuivre leur carrière dans des fonctions managériales en vieillissant.
Le temps partiel, l’heure sénior et la retraite progressive, sont théoriquement possibles, mais dans les faits la direction oppose des contraintes d’organisation à certains et donc aménager la fin de carrière devient un choix par défaut qui a pour conséquence de faire lâcher un poste auquel on tient. Nous estimons que cette logique est strictement basée sur la performance et ignore ainsi la question du vieillissement, de l’usure professionnelle et la nécessité d’anticiper les fins de carrière. Ce qui pour la FSU emploi n’est pas acceptable. D’autres modes d’accompagnements plus respectueux des personnes doivent êtres pensés, appliqués et sécurisés par des accords dans ce contexte d’allongement de la durée de travail. Même si pour l’instant les managers sont en 1ere ligne, de tels agissements pourraient concerner n’importe quel collègue qui occuperait un poste jugé « stratégique » par la direction.
Pour la FSU, il est donc urgent d’ouvrir de véritables perspectives aux personnels en fin de parcours. Les fins de carrière ne peuvent pas se résumer à des déclassements ni à des sorties forcées déguisées.
- La FSU a également alerté sur les insuffisances du développement de compétences et sur le risque qu’il y a, à recruter sous le niveau baccalauréat. Pour la FSU nous exerçons des métiers très complexes et de tels recrutements auront inévitablement un impact sur la politique salariale en la tirant vers le bas. Même si les recrutements par MRS sont ouvertement reconnus comme un échec, la direction entend persister et renouveler l’expérience.