Retour sur votre CSE du 26 Novembre 2025



Point d’étape sur la démarche efficience :

on nous a resservi un morceau du gros gâteau roulé qu’on nous sert par tranches. La démarche efficience particulièrement indigeste concerne plusieurs leviers à la fois : simplification, redéploiement des fonctions support (44 en en NAQ), mesure des gains, organisation…. On n’y croit absolument pas, cela ne marche pas et rien dans le dossier n’est fait pour nous convaincre. On nous dit que « des gains sont constatés qui permettent de déployer des temps afin d’absorber les nouvelles charges créées pour les conseillers grâce à un allégement d’autres charges » ( !?) Mais de quoi nous parle-t-on ? Des exemples sont donnés concernant les fonctions supports, la GDD, la consultation RGPD…Rien, absolument rien, n’illustre des exemples dans l’activité pourtant massive du conseil. Rien n’est démontré. Ils écrivent : « les gains effectifs mesurés associés au RPA sont réintégrés au cockpit de la démarche efficience » Et au-delà de cet insupportable jargon tout cela sonne creux. On essaye de mesurer ce qui serait gagné par l’automatisation (et d’empiler les « gains » pour créer des bingos d’ETP gagnés) mais on ne comptabilise pas en face les dysfonctionnements croissants et chronophages que produisent d’autres évolutions. De plus on n’évalue jamais le temps pris par de nouvelles missions. On nous dit qu’on dégagerait du temps pour mieux travailler en anéantissant les tâches à « faible valeur ajoutée » (toujours ce jargon !) mais nous savons que l’informatisation à outrance des process tend surtout à permettre de confier des tâches, sans avoir à former les personnes ou alors à minima, rendant le travail insipide, dépourvu de sens et d’intérêt. Nous retiendrons un exemple : parlons EDO automatisé. Vous le savez tous, ça ne fonctionne pas, en guise de temps gagné ce sont des milliers d’heures passées en réorientation à refaire. Bizarre, pas de cockpit pour les mesurer ! Certains sites embauchent même des CDD pour refaire des orientations sans formation, au prétexte que le questionnaire n’est pas bien déroulé…et que se passe-t-il ? Ça ne va toujours pas ! Les orientations ne sont toujours pas correctes. Le non existant cockpit des heures perdues s’enflamme ! Pendant ce temps-là, grâce à Chat FT, chaque conseiller gagne en moyenne 1 minute par jour sur ses temps d’entretien. C’est plutôt un déséquilibre flagrant dans la balance des temps gagnés/perdus, non ? Voilà, la différence avec notre direction, c’est que nous démontrons sans mal les heures perdues par milliers, mais
3/4. c’était prévisible, car nous le répétons encore et toujours, en bonne logique : l’orientation suit la phase diagnostic et ne la précède pas !

La FSU Emploi a donc rappelé son opposition frontale à cette démarche efficience dont le but est d’industrialiser les tâches des agent-es de FT. La seule logique est ici de faire des économies (même si rien ne marche comme prévu) et donc d’accomplir plus de tâches avec moins de ressources. Bien entendu aucun impact sur les conditions de travail et la qualité de service rendue aux usagers est mesuré ! Et si les temps « à faible valeur ajoutée » étaient des temps de respiration pour les agents, leur permettant de retrouver un peu d’équilibre et de calme en dehors de l’intensité émotionnelle de l’entretien. Et si ces fameux temps à anéantir absolument selon la direction constituaient un élément essentiel de leur équilibre au travail ? Rien n’est réfléchi de toute façon dans cette démarche sous l’angle des RPS.


COM FSU NAQ CSE 26 Nov 2025