1. Garantir des services numériques utilisables avec ERGO-TIEL : Niveau 1 » (3h30 – classe à distance)
Cette formation, destinée aux agents et aux managers des fonctions supports (Chefs de projet, Chargés de mission, Chargés de maitrise d’ouvrage applicatifs, Chargés de projets, Concepteurs, UX-Designers, Directeurs de Programme, Développeurs), vise à garantir la qualité des services numériques de France Travail (sites internet, supports web, intranet, applicatifs métier, applications mobiles)
La FSU Emploi regrette que cette première formation soit trop courte. La Direction a précisé qu’elle pourra demander une demi-journée (au lieu de 3h30...). A suivre …
Résultats des votes : POUR - Unanimité
2. « Garantir des services numériques utilisables avec ERGO-TIEL : Niveau 2 » (durée 2 jours présentiel)
Il s’agit de la suite de la formation « Niveau 1 ».
Résultats des votes : POUR - Unanimité
3. « Apprendre à analyser ses pratiques » (durée 2 jours présentiel)
Explication de vote :
Pour la FSU Emploi, les principes qui sous-tendent cette formation relèvent en grande partie du lean management dont nous ne partageons pas la philosophie. France Travail n’est ni une industrie ni un commerce mais un établissement public administratif.
Le parti pris de l’utilisation des travaux de Chris Argyris et Donald Schön, sur l’apprentissage organisationnel, vise à réduire les écarts entre les résultats observés et les résultats attendus afin d’installer durablement les changements voulus par la direction et pour lesquels la FSU Emploi est en total désaccord.
De plus, le lien que vous ne souhaitez pas faire avec le projet « visions valeurs », mais que vous faites implicitement, nous conforte quant à notre positionnement sur ce module. En effet,
la direction a précisé lors de la séance de CPNF du 11 juillet après-midi que « Concernant le Sur-mesure, il conviendra d’attendre l’issue de la démarche « Vision-Valeurs ».
Encore une fois, nous demandons que l’organisation du travail au sein de notre établissement soit réinterrogée afin de permettre l’amélioration des conditions de travail. La prévention de la santé physique et mentale et de la sécurité au travail relève de l’obligation légale de l’employeur.
Cette formation, qui, sous couvert de permettre aux managers supérieurs et intermédiaires de prendre « du recul » par rapport à leur pratique, arrive alors que des évolutions importantes vont être effectives au 1er janvier 2025. Pour la FSU Emploi, l’établissement veut que les managers soient à la cible des attendus et ce, sans leur donner les moyens, à la fois matériels et humains pour remplir leurs missions. En effet, l’objectif pédagogique : « évaluer de manière critique leurs comportements », nous semble suffisamment éclairant sur les intentions de la direction.
In fine, au travers de cette formation, le risque est de faire porter sur les managers la non-atteinte des objectifs fixés par la Direction issus de la convention tripartite et de la feuille de route de France travail.
Pour l’ensemble de ces motifs, la FSU Emploi vote contre la fiche « Apprendre à analyser ses pratiques »
Résultats des votes :
- POUR : CGC, UNSA
- CONTRE : CGT, FSU Emploi
- ABST : CFDT, CFTC, FO, SNAP
4. « Prévention de la radicalisation pour les référents de confiance (DT, DTD) et les correspondants régionaux gestion de crise »
Résultats des votes :
- POUR : CFDT, CFTC, CGC, FO, UNSA, SNAP
- CONTRE : CGT, FSU Emploi
5. « Prévention de la radicalisation pour les chargés de mission en direction territoriale »
Résultats des votes :
- POUR : CFDT, CFTC, CGC, SNAP, UNSA
- CONTRE : CGT, FSU Emploi
- ABST : FO
6. « Prévention de la radicalisation pour les directeurs d’agence »
Résultats des votes :
- POUR : CFDT, CFTC, CGC, FO, UNSA, SNAP
- CONTRE : CGT, FSU Emploi
Explication de vote (pour les 3 formations) :
En préambule, la FSU Emploi est opposée à la Loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République dite « loi séparatisme » et a vigoureusement dénoncé le fait de stigmatiser une partie des citoyennes et citoyens en raison de leur appartenance à une communauté religieuse. Cela est contraire aux valeurs de la République et particulièrement celle de la laïcité.
Au travers de ces formations focalisant sur la radicalisation islamique, l’établissement répond à une commande du ministère de l’intérieur, pour autant France travail n’en est pas le bras armé. La FSU Emploi ne peut cautionner ce type de contenus qui sont contraires à ses valeurs fondamentales, celles de ses adhérent.e.s et celles du service public.
De plus, si l’on se réfère à la loi dite « loi séparatisme », à aucun moment, n’est spécifiée une communauté religieuse en particulier. En effet, la radicalisation n’est pas que le fait de l’islam. Il est inacceptable, pour la FSU Emploi, que dans les objectifs opérationnels, une « participation active » de France travail à la Cellule de Lutte contre l’Islamisme et du Repli Communautaire soit mentionnée tout comme il est inacceptable que seule la radicalisation islamiste soit privilégiée dans le contenu.
Quand bien même le législateur impose à notre établissement, comme aux autres établissements publics, de participer à la prévention de la radicalisation, pour autant les agent.e.s de France Travail ne doivent pas se transformer en auxiliaires de police.
Pour l’ensemble de ces motifs, la FSU Emploi vote contre les fiches traitant de la Prévention de la radicalisation.
La FSU Emploi a de nombreuses réticences sur ces trois fiches. En effet, les références récurrentes à la radicalisation islamiste, alors que la loi n’y fait pas mention explicitement mais précise : « toute forme de discriminations quelle qu’elle soit », revêt pour nous un caractère stigmatisant. Nous avons donc demandé le retrait de toutes les mentions s’y rapportant dans ces trois fiches. Y voyant un point de blocage, la direction les retire mais précise que le contenu restera inchangé ! De plus, la focale mise spécifiquement sur la radicalisation islamiste pourrait choquer les collègues qui sont dans les publics cibles. Par ailleurs, le choix du prestataire ULYOMETHEX pose question. C’est une société créée en 2020, avec un seul salarié Eric Delbecque (Consultant sécurité sur LCI entre autre) et dont l’un des ouvrages s’intitule : « Les ingouvernables : De l'extrême gauche utopiste à l'ultragauche violente, plongée dans une France méconnue ». Ce à quoi la direction a apporté un complément sur l’intervenant, en nous précisant qu’il a écrit aussi sur les black blocs (!), que France Travail n’a pas de commission de moralité et qu’à partir du moment où il répond aux enjeux de la formation définis dans le cahier des charges, c’est tout bon. Rien de rassurant pour la FSU Emploi.