Communiqué de presse FSU Emploi
Suite à la nomination du « nouveau » gouvernement de M. François Bayrou, la FSU Emploi réitère sa demande d’abroger la loi de décembre 2023 dite loi « Plein emploi ».
L’application complète de cette loi à partir de janvier 2025 va avoir des conséquences néfastes sur les conditions d’accompagnement des usager.es du Service Public de l’Emploi et, en conséquence, sur les conditions de travail de ses personnels.
Non au RSA sous condition !
Déjà dans plusieurs départements, la volonté de faire des économies sur le dos des allocataires se traduit par le durcissement des conditions de versement de l’allocation, avec comme outil l’obligation faite aux allocataires d’avoir 15h d’activité dans le mois.
Avec la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, dans sa déclaration du 19 décembre dernier), la FSU Emploi affirme que « l’obligation d’heures d’activité en contrepartie du RSA porte atteinte aux droits humains ». Il est de la responsabilité du gouvernement d’entendre ces nombreux avis et de revenir sur cette mesure.
Oui à l’accompagnement du projet professionnel librement choisi par nos usagères et usagers !
Particulièrement, l’obligation d’inscription à France Travail des allocataires du RSA (ainsi que leurs conjoint.es) et des jeunes suivis par les Missions Locales va entrainer l’inscription de 1,2 million de personnes supplémentaires.
La FSU Emploi rappelle encore que seule la libre volonté de s’inscrire à France Travail afin d’accéder à ses services permet un accompagnement efficace : la coercition imposée par la loi ne permettra pas la confiance nécessaire entre les usager.es et les conseiller.es. Il est de la responsabilité du gouvernement de revenir sur cette mesure.
Pas de suppression de postes à France Travail !
Avec la chute du gouvernement Barnier, le Projet de Loi de Finances 2025 est devenu caduc. Celui-ci prévoyait la suppression de plus de 800 postes à France Travail (500 ETPT).
La FSU Emploi restera mobilisée, avec les personnels, pour empêcher de telles mesures lors du débat budgétaire de mi-février : personne n’est de trop à France Travail !
Le « nouveau » gouvernement doit entendre les inquiétudes et la grogne des personnels de notre établissement, dont plus d’un tiers d’entre eux se sont mobilisés le 5 décembre dernier, contre les suppressions de postes et la mise en place des mesures de la loi dite « Plein emploi ».