Bilan égalité professionnelle et ses suites



Déclaration de la FSU Emploi

La FSU Emploi déplore le peu de place faite au traitement de l’égalité professionnelle au sein de France Travail. Nous constatons que ce n’est pas une priorité du calendrier social. Pour preuve, le traitement fait par France Travail tout récemment à la lutte contre les violences faites aux femmes.

En effet, la FSU Emploi s’étonne que dans son dernier support de communication de lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles, à travers le violentomètre, notre employeur ne vise que la lutte contre les violences faites aux jeunes femmes. Mais qui sont les jeunes femmes dont il serait question ici ? des scolaires, des étudiantes ? des salarié.es ? des demandeuses d’emploi ?

Si cette lutte est sans nul doute importante et a très probablement des spécificités propres de ton ou d’éléments de langage, nécessitant un support dédié, pour la FSU Emploi communiquer exclusivement sur un public de femmes ‘jeunes’ est trop restrictif et discriminant.

Pour la FSU Emploi les violences sexistes et sexuelles s’inscrivent dans un contexte de violences patriarcales systémiques contre TOUTES les femmes.

Pour rappel au 17 décembre, en France, un chiffre glaçant avec 158 féminicides, le dernier concerne Annick le 11 décembre 2025 agée de 82 ans. On peut citer aussi Jacqueline 88 ans, Sylvie 60 ans, Lucia 44 ans…. Et tellement d’autres qui ne sont plus catégorisées comme « Jeunes femmes »

La FSU Emploi lutte contre toutes les formes de discriminations et contre toutes les violences sexistes et sexuelles qui s’exercent à l’égard de toutes les femmes comme les minorités de genre.

Que France travail soutienne des actions spécifiques de lutte contre ces violences dirigées contre les femmes les plus jeunes est certainement nécessaire. Que ce soit le seul outil mis à disposition dans notre intranet ainsi que dans la communication de notre Directeur Général du 25 novembre 2025 à l’ensemble du personnel est inacceptable.


La FSU Emploi exige qu’aux côtés de ce violentomètre figure a minima celui qui s’adresse à TOUTES les autres femmes, mais aussi et peut-être surtout un violentomètre spécifique mesurant les violences sexistes et sexuelles au travail.

Dans le cas contraire, la FSU Emploi demande la suspension immédiate de cette communication.

Face à l’enjeux sociétal et au regard des promesses de la Direction Générale, la FSU Emploi, espère que France Travail se montrera enfin à la hauteur de ce défi. Cela peut commencer par l’utilisation systématique d’une communication non sexiste.


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