Depuis le 1er janvier 2000, les prix (hors tabac) ont augmenté en France de 46,91% selon l’INSEE.
Dans le même temps, la valeur du point d’indice n’a quant à elle crû que de 15,94%.
En près de 25 ans sa valeur est passée de 4,246€ brut à 4,92278€ brut quand – pour gommer les effets de l’inflation – sa valeur aurait dû être de 6,238€ aujourd’hui.
Signe d’un dérèglement qui n’est pas que climatique : cette année, le ministre de la Fonction Publique – Guillaume KASBARIAN – a décidé de maintenir le gel de la valeur du point d’indice de la Fonction Publique. C’est donc notre pouvoir d’achat qui fond…
En 2008 a été institué le dispositif de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA).
Ce mécanisme est mis en oeuvre et reconduit d’année en année depuis lors (à l’exception de l’année 2010). Il a pour vocation de compenser le manque à gagner engendré par l’inflation dès lors que la progression des prix est supérieure à la progression des rémunérations individuelles des agentes et agents publics.
Tous les moyens étant bons pour juguler la dette creusée dans les comptes publics par le macronisme, ce dispositif ne sera, pour la seconde fois depuis 2008, pas reconduit en 2024.
Enfin, sous le prétexte d’aligner le nombre de jours de carence de la Fonction Publique sur les règles du privé, le ministre de la Fonction Publique propose de passer d’un (1) à trois (3) le nombre de jours de carence en cas de maladie ordinaire. Oubliant opportunément que plus de 70% des salarié·es du privé voient leurs jours de carence pris en charge par leurs employeurs ou un contrat de prévoyance (comme c’est le cas à France Travail).
Et comme si cela ne suffisait pas, il propose également de diminuer de 10 points le taux des indemnités journalières de la Sécurité Sociale servies aux agent·es de la Fonction Publique en maladie ordinaire.
Ainsi, la maladie sera indemnisée non plus à 100% mais à 90%.