Déclaration préalable au CSE d’août 2024 de la FSU Emploi Nouvelle Aquitaine
France travail, toujours plus avec toujours moins…
Alors que l’imbroglio politique est à son comble, que le gouvernement en place est démissionnaire depuis plus de 40 jours, son 1er ministre sortant a, au mépris semble-t-il de l’usage républicain qui veut qu’un gouvernement démissionnaire se borne à gérer les affaires courantes, décidé d’envoyer des signaux pour le moins inquiétants quant à la volonté d’agir en priorité sur l’emploi et le travail. En effet, les lettres de cadrage diffusées aux différents ministères font apparaître une réduction des budgets de 600 millions d’euros dont notamment 200 millions sur les fonds alloués à la transformation de France Travail. Un milliard d’euros ayant déjà été supprimé sur le budget 2024 du ministère du travail. Pour la FSU ces décisions budgétaires sont dans le contexte politique actuel, illégitimes. Elles n’augurent pas de lendemains qui chantent pour le personnel de France Travail que ce soit en termes de rémunérations, de déqualification, notamment du métier de conseiller emploi et de conditions de travail. Alors que l’expertise sur la politique sociale de l’établissement démontre que les départs en retraite qui touchent actuellement France Travail devraient servir à financer une NAO ambitieuse. On observe que les ponctions régulières de l’Etat sur les financements dévolus à FT, l’obligent au contraire à puiser dans ses réserves, bloquant ainsi les nécessaires augmentations salariales.
Quant aux impacts sur les qualifications et les conditions de travail, ces coupes sévères dans les budgets sont justifiées par l’usage de plus en plus débridé de l’Intelligence Artificielle en lieu et place des connaissances et compétences professionnelles. Déqualification, réduction des effectifs sans les gains de productivité annoncés (cf. la GPEC de 2016), voilà ce à quoi le personnel de FT est confronté. Les annonces faites au CA France Travail au mois d’aout sur la question de « gains d’efficience » qui impliqueraient des suppressions ou des redéploiements, à hauteur d’environ 3500 postes d’ici 2027 nous mettent sérieusement en alerte…. Plus que jamais, notre rôle au sein des instances du personnel de France Travail est bien d’informer les personnels de ces risques, de s’y opposer en les dénonçant et en se battant pour « une autre politique de l’emploi » de réinvestissements dans les services public.
À l'ordre du jour de ce CSE :
- Consultation sur l’organisation des fonctions: Explication de vote de la FSU emploi
- Présentation du programme compétences 4.0